Le taouaf d'Adieu

Nous avons fait la prière du fadjr dans la mosquée d'à côté et le bus arrive vers 9h00, c'est un ancien bus scolaire américain, que l'on voit dans les vieux films.
C'est quand même confortable pour la petite distance qu'il y a à faire. Pour l'anecdote, le chauffeur roulait pieds nus.

Nous partons donc pour la montagne Nour, pour la grotte de Hira, et les responsables préviennent tout de suite, pas de prière, pas d'invocation, celui qui tombe de la montagne n'est pas martyr (lol), on est juste là pour un rappel historique, et surtout on voudrait vérifier si ça ressemble à ce que l'on a tous vu dans Rissala (Film très connu chez les musulmans qui retrace la vie du Prophète).
Depuis le bus, nous apercevons déjà cette montagne :

Arrivés au pied de la montagne, on voit qu'elle est composée de deux parties et la grotte se trouve tout en haut. L'ascension commence, et tout de suite on ressent des difficultés à grimper, en effet, les pentes sont très raides.

Il y a d'abord une partie en macadam, ensuite une partie brute avec des pierres et enfin sur la dernière partie un escalier a été construit. D'ailleurs ce sont des afghans qui entretiennent les marches, d'ailleurs ils laissent leur nom dans le ciment encore frais après avoir fini. Ensuite, ils restent à côté, le temps que cela sèche et demande aux passant des sadakas pour leur travail.

On arrive enfin tout en haut, après trois quarts d'heure, mais on ne peut pas l'apercevoir, il y a trop de monde. Ce n'est pas l'important, on a pu au moins se rendre compte de l'effort qu'il fallait fournir pour pouvoir y grimper, hamdoulillah. Et en plus, on a pu la voir sur des photos qui étaient vendu sur place.

Ensuite, la descente. Et là, problème! Les gens pressés de descendre doublent régulièrement, et il se forme deux blocs qui se font face. Plus de place pour descendre, plus de place pour monter. Les mauvais souvenirs de Muzdalifah reviennent à l'esprit.
On a du emprunter un chemin détourné de la montagne, par des endroit dangereux. D'ailleurs pas très dangereux pour tout le monde, parce que les afghans y passaient en sandalettes ou à pieds nus, et ça les faisaient rire de voir des gens peu aguerris à la montagne.

Hamdoulillah on arrive en bas, on prend le bus, mais il manque des personnes, le responsable décide de rester pour les raccompagner car le bus doit partir.
On rentre à l'hôtel, et une demi heure plus tard les personnes manquantes reviennent en compagnie du responsable.

Nous partons, après la prière du dohr, pour Masjid alharam, pour faire le taouaf d'adieu (7 tours autour de la Kaaba) Ce n'est pas obligatoire, mais selon un hadith, lorsque l'on quitte la Mecque le dernier contact avec la Mecque doit être un contact avec la Kaaba.
Nous prions l'Asr pendant le taouaf, juste devant la kaaba, quel beau cadeau d'adieu!

Nous nous dirigeons ensuite vers l'endroit où l'on remplit les bidons d'eau de Zamzam. Un petit local où il y a plusieurs robinets.
Nous achetons des bidons vides et nous devons faire la queue aux robinets.
Première tentative infructueuse, les gens sont agglutinés aux robinets et pas moyen de remplir le bidon. Nous essayons de trouver un autre endroit, mais il n'y en a pas et nous sommes pressés par le temps. Nous décidons de refaire une nouvelle tentative en nous y prenant à plusieurs pour se mettre autour de 2 robinets. "On ne bouge plus tant que tout le monde n'est pas servit" s'écrit l'un du groupe! En même temps, nous faisions passer les bidons d'autres personnes. Les gens ont l'air d'être à bout dans cet endroit très réduit, ils ne calculent plus rien. C'est chacun pour soit! Autant ailleurs, on peut ressentir la générosité, mais dans cet endroit, il n'est pas rare de voir des gens se battre à coups de bidon, heureusement vide.

Les bidons remplis, nous prenons un taxi pour rentrer à l'hôtel et finissons de faire nos valises pour le voyage à Médine, la ville du Prophète.

Nous y sommes actuellement, et effectivement, il n'y a rien à redire, c'est la classe!
On vous racontera incha Allah!

Publié le : 22/06/2014